Les analyses d’impact sur la protection des données ont pour but d’aider les organismes collectant et traitant des données à caractère personnel, d’identifier, analyser et limiter les risques liés aux activités de traitement des données.
Ces procédures sont particulièrement importantes lors de la mise en place de nouveaux systèmes, technologies et procédures de traitement des données.
Les AIPD, autrement appelées Analyses d’Impact, sont une exigence légale imposée par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) pour le traitement de données susceptible de présenter un « risque élevé ».
L’AIPD sera dès lors nécessaire auquel cas l’organisme pourra faire face à des sanctions de la part des autorités de contrôle nationale (la CNIL pour la France).
Au sens de l’article 37 du RGPD, l’AIPD doit comporter plusieurs éléments dont :
Le RGPD est venu préciser qu’une AIPD est nécessaire lorsqu’au moins 2 des 9 critères suivants sont remplis :
L’AIPD devra être exécutée avant la mise en œuvre du traitement, l’opération va répondre aux principes de privacy by design et de privacy by default, principes venant renforcer la notion d’accountability.
L’élaboration d’une AIPD nécessite la mise en place d’une certaine organisation de la part du responsable du traitement (RT).
La CNIL a mis en place un logiciel open source dit PIA afin de permettre aux responsables de traitement d’élaborer leur analyse d'impact.
Les outils peuvent varier d’un État à un autre, par exemple au Royaume-Uni l’autorité de contrôle nationale a mis en place un questionnaire qui reprend les étapes clés à prendre en compte lors d’un AIPD.
L’absence ou l’incomplétude de l’AIPD est susceptible de faire l’objet d’une mise en demeure de la CNIL et/ou d’une sanction financière.
Cette dernière peut s’élever à 10 millions d’euros ou jusqu’à 2% du chiffre d’affaires annuel mondial total de l’exercice précédent.
Cet article a été rédigé en partenariat avec AD&JURIS INNOV.
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